A Hostens, visite d'Elisabeth Borne et Gérald Darmanin pour soutenir les équipes DFCI
Au poste de commandement DFCI à Hostens, jeudi 11 août, l'heure était grave. "La reprise des incendies en Gironde est un choc. Je suis venue exprimer tout mon soutien aux sapeurs-pompiers et à toutes les forces mobilisées. Je sais aussi l’engagement des élus et des habitants : leur solidarité est exemplaire", a déclaré la Première ministre sur place et sur Twitter.
A Landiras, un incendie, déclaré le mardi 9 août, a ravagé plus de 7 200 hectares en quelques jours. En juillet 2022, dans cette même forêt et à La Teste-de-Buch, 18 200 ha environ avait déjà brûlé. Au total, plus de 25 400 hectares sont partis en fumée sur ces deux massifs durant l'été, selon le Département de la Gironde.
En moyenne dans la région, les forêts publiques représentent 8% de la surface forestière et les feux à Landiras ont ravagé forêts privées et publiques, sans distinction, dans cette proportion.
Face aux inquiétudes exprimées par les maires et les élus départementaux et régionaux, les ministres ont rappelé les moyens alloués dans cette lutte, notamment plus de 1 100 sapeurs-pompiers engagés, des renforts européens (Grèce, Suède, Allemagne, Roumanie…) ou encore de nouveaux hélicoptères bombardiers d’eau (de 2 à 9).
Depuis plusieurs semaines, les équipes de la sécurité civile affrontent les flammes dans tout le pays et font preuve d’une mobilisation exceptionnelle pour protéger la population et nos espaces naturels. Le président de la République s’y est engagé : leurs moyens seront renforcés.
A date de cette publication, les feux sont maîtrisés, mais la question de l’après préoccupe l’ONF. "Le feu détruit du bois et affaiblit les arbres sur le temps long. Ces prochains mois, ils résisteront moins bien aux ravageurs, comme le scolyte du pin, qui vont se multiplier et être ensuite en capacité de s’en prendre à des arbres sains", s’est inquiété Francis Maugard, adjoint au chef de service Développement Littoral et Risques Naturels – expert pin maritime et risques à l’Office national des forêts (ONF).
Une situation qui mobilisera pleinement les forestières et les forestiers ces prochains mois : de la surveillance à l'accompagnement de la régénération naturelle en passant par les plantations post-incendies.