Le Sapin pectiné

A la différence de l’Épicéa, à qui il ressemble comme deux gouttes d’eau, le Sapin pectiné est doté d’aiguilles arrondies et donc non piquantes. Elles possèdent deux faces et sont placées en forme de peigne sur la branche, d’où son appellation de sapin pectiné.

Chez les conifères, le printemps rime avec l’apparition des cônes. Ceux du Sapin pectiné se développent sur les branches entre avril et mai.

Ils sont gros, cylindriques et de couleur brun rouge.

Leur particularité ? Ils ne tombent jamais au sol mais se désarticulent en libérant graines et écailles. Il ne reste alors sur la branche qu’une pointe dressée que l’on appelle la chandelle.

A la fois solide et léger, le Sapin pectiné offre un bois facile à travailler, en particulier pour la charpente, les bois de menuiserie et la caisserie. S’il est aussi appelé « Sapin des Vosges », c’est aussi pour la térébenthine qu’on en tirait jadis, dans les Vosges, en incisant son tronc.

Il occupe 4% du territoire forestier. L’adaptation est le maître mot du Sapin pectiné. En effet, il tolère un très large éventail de conditions de sol. Mais celui qu’il préfère, c’est un sol frais, drainé et peu compact, afin de s’enraciner en profondeur. Avide d’air humide, assez froid et de nombreuses précipitations, on le retrouve à des altitudes variant entre 400 et 1.800 mètres. Si le climat tempéré de l’Hexagone lui convenait parfaitement, le sapin est à l’origine une essence de montagne. Les changements climatiques induisent de nombreux dépérissements pour cette essence, notamment dans les secteurs de plaine et les endroits secs.