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Changement climatique Recherche-développement Renecofor

A Compiègne, la forêt pour sujet d'étude

Depuis 1992, grâce au Réseau National de suivi à long terme des ECOsystèmes FORestiers (RENECOFOR), l'ONF suit l’évolution de la forêt sur le long terme. Objectif : comprendre la raison des changements qui s’y opèrent et les accompagner. La forêt domaniale de Compiègne abrite l’un des sites expérimentaux du réseau, il s’agit de la placette HTE60. Une campagne de mesures par tir au fusil y a récemment été menée : la suite en images.
Publié le 05/10/2017
Ce panneau d’information indique l’entrée de la placette HTE60, dans la forêt domaniale de Compiègne.

L’ONF gère 102 placettes partout en France pour assurer le suivi à long terme des forêts face au changement climatique.

©Giada Connestari / ONF
Ce hêtre de la placette HTE60 présente un tronc droit, cylindrique, régulier et sans nœuds, idéal pour mener à bien une campagne d’échantillonnage foliaire.

Armé de son fusil, le forestier va tirer en direction de la cime des arbres pour tenter d’en faire tomber une branche et des feuilles. S’il vise en hauteur, c’est parce que c’est à cet endroit que les feuilles sont saines et pleinement développées. L’absence de branches basses sur au moins 6 mètres de hauteur facilite ces tirs.

©Giada Connestari / ONF
Jérôme Piat, chargé de Recherche, Développement et Innovation à l’antenne expérimentale de Compiègne, prévient les éventuels promeneurs des tirs induits par cette campagne d’échantillonnage foliaire.

En effet, la retombée des grenailles de plomb peut s’avérer dangereuse pour les personnes qui se trouvent à proximité de la placette.

©Giada Connestari / ONF
Pendant la campagne d’échantillonnage, le port du casque anti-bruit est obligatoire.

A cet équipement de sécurité, Jérôme ajoute une casquette pare-balles pour se protéger des retombés de la grenaille de plomb ainsi qu’une petite éponge pour soulager l’épaule de la secousse du tir.

©Giada Connestari / ONF
Jérôme Piat choisi une branche à prélever.
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Plusieurs tirs seront nécessaires pour atteindre la branche de l’arbre.
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Jérôme Piat observe la branche qu’il vient de prélever.

Réalisées tous les 2 ans, les campagnes d’échantillonnage foliaires au fusil permettent de prélever 8 branches situées en hauteur.

©Giada Connestari / ONF
Coupe typique d’une branche prélevée de l’arbre par un tir de fusil.
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Jérôme Piat sélectionne des feuilles saines, sans défauts et bien développées de la branche qu’il vient de prélever.

Cet échantillon permettra d’analyser la composition chimique des feuilles en pleine maturité ainsi que le niveau de dépôt sec atmosphérique. Pour ne pas altérer le résultat des analyses, les gants sont obligatoires.

©Giada Connestari / ONF
Jérôme Piat réalise aussi sur cette placette des mesures dendrométriques.

Il mesure par exemple la circonférence du tronc sur un des 36 arbres numérotés de la placette HTE60. Réalisées tous les 5 ans, ces mesures permettent de suivre l’évolution des écosystèmes forestiers sur le long terme. La hauteur totale de l’arbre et la hauteur du tronc avant la première branche sont aussi calculées.

©Giada Connestari / ONF
Le grillage permet de protéger la végétation à l’intérieur de la placette RENECOFOR et de pouvoir la comparer avec la flore située à l’extérieur du grillage.

Ainsi, on peut évaluer l’impact des animaux herbivores sur la végétation forestière.

©Giada Connestari / ONF
Jérôme Piat mène également des prélèvements pédologiques.

Ces campagnes, organisées tous les 15 ans, permettent d’étudier la composition des sols. Au total, des dizaines d’échantillons sont prélevés sur 25 mini-fosses de 40 cm de profondeur.

©Giada Connestari / ONF
Ces prélèvements permettent d’analyser la granulométrie, la texture, la composition chimique, organique et minérale du sol.

Cette analyse permet d’évaluer la nutrition des arbres, mais aussi de faire le bilan des flux de carbone au niveau de la forêt.

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A quelques kilomètres de la placette RENECOFOR, les collègues du pôle ONF Recherche et Développement, réalisent un inventaire de Hanneton (larve qui vit 3 ans dans le sol avant de devenir un coléoptère).

Alors que le seuil d’alerte est de 12 larves de 2 ans au m², sur cette placette, le nombre s’élève à 60. Cette densité extraordinaire a provoqué la mort d’arbres précédemment plantés et fera l‘objet d’un projet d’étude à l’antenne expérimentale de Compiègne.

©Giada Connestari / ONF
36 arbres situés à l’intérieur et 16 à l’extérieur de la placette HTE60 font l’objet d’un suivi sur le long terme.

Cela a pour but d’analyser et de comprendre les écosystèmes forestiers et leurs nombreuses variables. Un inventaire de la flore, à l’intérieur et à l’extérieur de la placette, est aussi régulièrement effectué par des experts floristiques.

©Giada Connestari / ONF
Jérôme Piat observe les jeunes hêtres de la placette Renecofor HTE60.

A son poste depuis 1992, il a vu grandir ces arbres et suit leur évolution.

©Giada Connestari / ONF