Stabilisation d’une piste forestière en forêt domaniale de Boscodon
Cette piste forestière destinée à l’entretien des barrages de corrections torrentielles permet également d’accéder aux capteurs installés sur le torrent de Bragousse qui enregistrent les laves torrentielles. Endommagée, la piste se dégradait et ne permettait plus le passage des véhicules.
Pour la stabiliser, l’ONF a fait appel à une technique de génie végétal, la Grata Viva.
Qu'est-ce qu'une Grata Viva ?
Il s’agit d’un ouvrage destiné à stabiliser le sol sur forte pente. Cela consiste à disposer des rondins de bois verticaux et horizontaux sur le talus de manière à réaliser des casiers qui sont ensuite remplis de terre puis végétalisés.
Cette solution, qui compte exclusivement sur la nature, utilise le bois, la terre et les végétaux. Permettant de stabiliser un talus très raide et fragile, elle créée les conditions pour que la végétation s’installe durablement et joue son rôle stabilisateur.
C’était un chantier complexe, en raison de la très forte pente. La mécanisation n’étant pas possible, tout a été fait manuellement. Chaque jour, l’équipe - ouvriers, conducteur de travaux, responsable de secteur RTM - devait se remettre en question et s’adapter.
Construction de l'ouvrage
Le chantier a été entièrement réalisé par des ouvriers de l’ONF spécialisés dans les travaux de Restauration des terrains en Montagne (RTM). Une petite équipe de trois personnes, composée de deux cordistes et d’un opérateur placé en haut pour les sécuriser, a travaillé durant 4 semaines dans des conditions extrêmes.
L’ouvrage est composé de deux blocs :
- En pied de talus : un premier ouvrage de soutenance
- En milieu de talus : la Grata Viva composée de 10 rangées de rondins placés verticalement et en éventail sur 8 mètres de hauteur puis des rondins horizontaux. Les casiers ainsi créés sont remplis de terre et maintenus par de la toile coco et du grillage à gabions. Le tout est fixé aux rondins par des plaques en acier galvanisé et des tirefonds.
Les deux blocs ne sont pas reliés entre eux afin que tout ne soit pas emporté en cas de glissement de terrain.
Le chantier en images
Au printemps 2024, des graines seront semées par hydroseedage, une technique permettant d’ensemencer des terrains très accidentés, inaccessibles aux engins. Puis à l’automne prochain, les ouvriers cordistes planteront des plants d’Argousier.