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Sylviculture Achat de bois Métiers

L'exploitation durable des forêts en région Centre-Val de Loire

Plongée au cœur des forêts de Chinon et d’Orléans, deux des plus anciennes et vastes forêts domaniales de France.
Publié le 02/12/2016

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Plusieurs générations de forestiers se relaient pour garantir la gestion durable de ces espaces forestiers.

Ce travail quotidien, qui va de l’accompagnement de la jeune pousse à l'arbre adulte, doit permettre d’assurer la commercialisation des bois tout en permettant la régénération naturelle de ce patrimoine exceptionnel, composé ici essentiellement de chênes et de pins.

©Fréderic Glon / Giada Connestari / ONF
Un panneau d’information de l’ONF explique pourquoi on coupe des arbres.

Ici les chênes sont arrivés à maturité, il est temps d’engager le renouvellement de la forêt. Les gros arbres accaparent l’eau du sol et la lumière au détriment des jeunes pousses. Leur retrait va permettre aux semis de se développer. Les entrepreneurs intéressés par l’achat du bois de cette parcelle ont marqué le tronc.

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Après avoir examiné la hauteur ainsi que la position de l’arbre, un bûcheron procède à une coupe de pin, marqué pendant une opération précédente de martelage
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Pendant le chantier d’exploitation, le bûcheron de l’ONF vérifie et note les caractéristiques de chaque tronc d’arbre sur un registre manuel.

Dimensions, essence, parcelle d’exploitation... Ces informations seront reportées numériquement par l'ONF et permettront à l’acheteur de connaître le volume et la qualité des bois coupés.

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Après la coupe de bois, le forestier mesure et découpe à nouveau le tronc en fonction de l’usage auquel le bois est destiné (bois d’œuvre, bois d’industrie, bois énergie)
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Pour cette coupe de chêne, l’ONF fait appel à une entreprise privée (entreprise de travaux forestiers).

Les arbres étant centenaires, avec des fûts massifs, seul un chantier manuel est possible. Le bûcheron mesure ensuite chaque grume, avant de réaliser deux traits en diagonale sur la souche pour indiquer qu’il a bien pris en compte le marquage effectué par l’ONF lors du martelage.

©Fréderic Glon / Giada Connestari / ONF
Les bois sont ensuite classés par longueur, diamètre et qualité en fonction des différentes utilisations auxquelles ils sont destinés.

Les grumes sont stockées en forêt avant leur transport vers la scierie.

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La tête et les branches des arbres sont entassés après l’abattage et sèchent pendant un an sur le terrain.

Elles seront utilisées pour fournir du bois énergie qui alimentera les chaufferies collectives des environs. Ressource locale et écologique, le bois énergie est la première énergie renouvelable en France et une alternative aux énergies fossiles.

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Samuel Autissier, responsable commercial bois à l’ONF, réalise le cubage de ce bois énergie
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Après le chantier d’exploitation, le branchage est laissé sur le sol.

Ce feuillage enrichit et nourrit le terrain, permettant ainsi à la végétation de repousser spontanément.

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Trois ans après l’exploitation d’une parcelle, de jeunes arbres repoussent spontanément grâce aux feuillages laissés sur le sol après les travaux de coupe
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En forêt d’Orléans, vérification par le forestier et mesure de la longueur et du cubage des grumes
©Fréderic Glon / Giada Connestari / ONF
L’ONF a fait appel à une entreprise privée pour ce chantier d’exploitation mécanisé.

L’abatteuse coupe et écorce le tronc à l’aide d’un bras mécanique. Les troncs sont ainsi nettoyés et coupés à la bonne longueur. La mécanisation des exploitations a apporté de la sécurité et a limité la pénibilité d’un travail très physique. Il faut savoir que le bûcheronnage manuel est un métier pénible, à très haut risque, avec des accidents mortels chaque année.

©Fréderic Glon / Giada Connestari / ONF
Après l’abattage mécanisé, un tracteur débardeur vient ramasser et déposer les grumes en bord de route.

Elles sont prêtes pour être envoyées en scierie.

©Fréderic Glon / Giada Connestari / ONF
Les souches des arbres sont traitées par un ouvrier forestier de l’ONF afin d’éviter la propagation du fomès.

Le fomès est un champignon racinaire qui est capable de provoquer d’importantes pourritures du bois de cœur et peut aller jusqu’à la mort de l’arbre. La lutte préventive consiste en une application localisée sur les souches fraîchement coupées d'une solution aqueuse contenant des spores d'un champignon antagoniste du fomès : Phlebiopsis gigantea. Un bel exemple de lutte biologique !

©Fréderic Glon / Giada Connestari / ONF
Pins de la forêt de Chinon.

La tâche du forestier consiste à maintenir une mosaïque d’arbres à des âges différents afin que le couvert boisé soit maintenu de manière pérenne. Ce cycle permet de produire du bois depuis des générations tout en assurant le renouvellement permanent de la forêt.

©Fréderic Glon / Giada Connestari / ONF